IX
Il est midi, Eduardo devra prendre le train vers quinze
heure pour regagner sa région, Manon n’est pas pressée, elle restera sur place
où sa famille viendra la retrouver.
Manon dort à point fermé, Eduardo lui se lève et en profite
pour réunir toutes ses affaires, sans bruit il va prendre sa dernière petite
douche à l’hôtel et commander un petit déjeuner puisqu’au resto pour les
clients qui s’attardent il y a encore possibilité de le demander avant treize
heure. A son tour il regarde sa belle muse endormie et se dit que cette fois il
saura quoi écrire puisque c’est un passionné lui aussi d’écriture.
Il met sa chemise blanche à fine rayure noire, enfile son
boxer et se fait des grimaces dans le miroir en face du lit. Manon se réveille
en douceur et le surprend, il se retourne et lui fait un grand sourire en
disant « Tu sais on a encore un peu de temps avant que je ne reparte… Et
si on se faisait une journée de plus ?
"Pour la journée de plus, je voudrais bien, mais vois-tu, j’ai
d’autres projets, cela dit là tout de suite, oui, on a encore du temps »
Répond t-elle encore un peu vaseuse.
Eduardo s’approche d’elle et
l’informe que l’on va leur apporter le petit déjeuner mais avant il se penche
sur elle pour l’embrasser chaleureusement et longuement, les mots dans
certaines situations sont parfois inutiles, il font l’amour une nouvelle fois,
le garçon de chambre arrive livrer en tapant à la porte il les interrompt. Quand il repart,tout recommence... Manon n’a pas faim, elle boit juste un petit café.
Elle est exténuée mais son sourire et sa bonne volonté la rende toujours plus
belle.
Eduardo se perd un instant dans
ses pensées, il n’a vraiment pas envie de retourner à sa vie, il revoit ce
week-end en boucle et se dit qu’il ne faut pas en rester là, que ce qu’il aime
de Manon ne peut être que plus beau en la connaissant davantage et que pour
aimer une personne il faut qu’elle transpire le bonheur et l’optimisme comme
cette femme qui n’a pas froid aux yeux : « Ca va
Eduardo ? » lance Manon faisant revenir à la réalité son cupidon.
« Oui très bien
t’inquiète !
-
T’es sur parce que là tu n’en donne pas l’impression ?
-
Oui, oui, t’inquiète, je suis juste un peu nostalgique mais ça
va passer » répond t-il d’un sourire.
Manon le prend alors dans ses bras. Eduardo est un grand
sentimental et elle aime ça, cela dit, il n’est pas prévu pour eux que cette
histoire deviennent sérieuse même si on rêve tous d’imaginer un happy end à
chaque histoires qui se passent relativement bien. Oui c’est vrai, ils pourrait
se dire : « Bon allez encore une nuit puis une autre, puis une
autre… » Mais tout ceci ne mènerait qu’à la rupture de leurs ménages
respectifs et si Eduardo y pense, Manon n’ose même pas l’imaginer…
Pour encore planer dans une bonne atmosphère Manon allonge
Eduardo sur le lit et se pose à cheval sur lui : « Tu es encore un
peu à moi, je veux encore en profiter !! »
Eduardo aurait voulu la pousser et lui dire non cette fois, mais son cœur l’entraîne vers quelque chose de plus agréable. Manon se frotte
par-dessus le jean’s d’Eduardo et sent la passion revenir au galop et comme le
premier soir et plusieurs fois ce week-end, le beau cupidon se sent à l’étroit
dans son jean’s, encore !
Eduardo prend Manon par le cou et l’attire pour l’embrasser
encore. C’est aux anges qu’il emmène sa dulcinée du moment, cette femme qui
adore les câlins et les bisous…
Et ce n’est plus avec fougue qu’il la prend, c’est tout en
douceur qu’il veut faire encore l’amour avec elle, que cela dure tout le temps
avant de partir et que Manon l’accompagne à la gare avec l’envie de
recommencer…
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